Interview de Laura Fontaine
1. Depuis combien de temps écris-tu ?
Depuis toujours et de façon professionnelle depuis 2 ans.
2. Qu’est-ce qui t’a poussée à te lancer dans l’écriture d’un roman ? Peux-tu nous parler de ton premier texte ?
L’envie de raconter une histoire complexe, qui tienne en haleine les lecteurs pendant plusieurs heures. Écrire un roman, c’est aussi un moyen pour moi de vivre une autre vie par procuration (même si ma vie me comble sur tous les plans !), de vivre des aventures que, je le sais, je n’aurai jamais l’occasion de vivre en vrai. Mon tout premier « vrai » texte était un livre d’aventure que j’avais écrit et illustré à l’école primaire et que j’avais présenté à toute la classe. Ça avait plu à mes camarades qui se le prêtaient entre eux. Mes débuts en autoédition, c’était là quand on y pense haha.
3. Comment as-tu eu l’idée d’éditer ? (En maison d’édition, en auto-édition ou les deux) Pourquoi ce/ces choix ?
J’ai choisi l’autoédition il y a un an parce que je n’avais pas la patience d’attendre des mois qu’un éditeur me réponde et encore d’autres mois que le livre soit enfin en librairie. Je voulais qu’on lise mes histoires maintenant ! Et j’avais aussi envie de contrôler mon livre de A à Z, de pouvoir dire « c’est moi qui l’ai fait » aussi bien concernant le contenu que l’objet.
4. Comment s’est passée (ou se passe) l’édition de ton premier roman ? Les difficultés, les facilités, le bilan.
Mon premier roman autoédité Blottis contre les montagnes est sorti en avril 2022. Ça a été un boulot monstre, mais heureusement j’étais bien entourée et soutenue. Le plus difficile a été de trouver des informations sachant que je ne souhaitais pas passer par Amazon Kdp et que ça semble la seule et unique façon de faire pour une majorité d’auteurs. Heureusement, ma formation en métiers du livre et mon expérience en tant que libraire m’ont beaucoup aidée. Le bilan est très très positif et m’encourage à continuer. Le livre broché s’est bien vendu en librairie et lors de séances de dédicaces ; en revanche, je n’ai fait aucun effort pour le livre numérique et ça se ressent.
5. L’édition des suivants a-t-elle été différente ? En cas d’un seul roman édité, que feras-tu différemment pour les prochains ?
J’ai procédé de la même façon pour le suivant, Le chant des racines, sorti en octobre 2022 : je gère l’impression en direct avec un imprimeur local, je m’occupe du référencement en librairie, je gère les envois et la facturation, bref je fais tout. Je n’ai proposé aucun service presse avant sa sortie, du coup, on en a un peu moins parlé sur les réseaux, mais j’ai eu l’occasion de le faire découvrir « en direct » lors de salons. Il s’est un peu moins vendu que le 1er, mais je m’y attendais ; le 1er avait un aspect régional qui a fait qu’il s’est très très bien vendu là où se passe le roman.
6. Qu’éprouves-tu à la sortie de tes romans/ton roman ? (Avant, pendant, après.)
Un mélange d’excitation et de peur. L’excitation d’enfin partager ce qui m’a portée pendant des mois et la peur que ça ne plaise pas. Encore plus quand on me dit qu’on aime ce que j’écris. Pour la sortie de nouveaux romans, j’ai peur de décevoir, de ne pas être à la hauteur de mes précédents romans. Heureusement, l’excitation et la joie de partager quelque chose de nouveau avec mes lecteurs prennent le dessus !
7. Peux-tu nous parler de ton dernier roman édité ?
Mon dernier roman édité est Le chant des racines. C’est un roman contemporain, où on suit Robin, un luthier, qui part à l’aventure avec une de ses clientes, Agnès, une vieille violoncelliste de renommée mondiale. Ils partent en Pologne pour chercher le bois avec lequel Robin devra fabriquer son prochain instrument. Et forcément, ce voyage change beaucoup de choses dans sa vie…
8. As-tu un nouveau projet, un prochain roman sur lequel tu travailles ?
Oui, actuellement, je suis dans la phase de bêta-lecture/réécriture de mon prochain roman. Toujours un roman contemporain avec une tranche de vie et un voyage.
9. As-tu des rituels d’écriture ?
Oui, j’ai toujours besoin de ma bougie préférée, d’un thé bien chaud et de mon casque sur les oreilles. Je prépare mon histoire dans un carnet et, ensuite, je tape le 1er jet à l’ordinateur.
10. As-tu des conseils à donner aux écrivains en herbe ou qui souhaitent se lancer ?
Ne pas avoir peur d’y aller ! Pour écrire un roman, tout ce qu’il faut faire, c’est écrire. Plus on écrit, plus ça devient facile. Comme pour beaucoup de choses, le plus dur est de se lancer et, une fois que c’est fait, de ne pas abandonner. Donc lancez-vous et ne vous préoccupez pas tout de suite de ce que les autres en pensent. Écrivez d’abord pour vous, pour votre plaisir. Et écrivez ce que vous aimez !
Site Internet : Laura Fontaine